L'Afrique en transition vers le pluralisme politique

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L'instauration du multipartisme est un trait Commun du mouvement constitutionnel en cours de développement dans les Etats africains au sud du Sahara. Ce néo-constitutionnalisme a-t-il des chances de donner naissance à des structures gouvernementales durables et efficaces ? Tout ce que l'on peut dire pour l'instant, c'est qu'il correspond à des aspirations très réelles des populations. Il suffit d'avoir assisté à des Conférences nationales pour en être persuadé. Mais il est bien certain que les expériences en cours sont fragiles et comportent des risques. Notamment la cohabitation, prévue par la plupart des Constitutions entre le Président élu au suffrage universel et le Premier ministre responsable devant l'Assemblée, peut engendrer des situations conflictuelles. Le pluripartisme peut aussi aisément véhiculer des antagonismes ethniques. Les mécanismes de l'Etat de droit n'auront guère d'efficacité si les appareils judiciaires manquent de moyens, si les procédures d'accès à la justice ne sont pas simplifiées. Il serait d'ailleurs peu réaliste de penser qu'à elles seules des structures constitutionnelles peuvent avoir des effets magiques dans des pays en proie au sous-développement et dont la plupart sont encore à la recherche de leur identité nationale. L'évolution politique de l'Afrique dépendra beaucoup de l'environnement international et de l'aptitude des élites africaines à promouvoir des coopérations régionales, notamment pour la protection des Droits de l'Homme et le développement économique.

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